Entre la dinde et le Black Friday : la dernière bataille du gentilhomme

Entre la dinde et le Black Friday : la dernière bataille du gentilhomme

Thanksgiving le jeudi : on parle de gratitude, de famille, de “ce qui compte vraiment”.
Black Friday le vendredi : on rafle des télés comme si l’apocalypse avait –50 %.
Entre les deux, il y a toi, qui essaies vaguement de rester un gentilhomme au milieu du cirque.

Thanksgiving : jour officiel du “je te dois le respect”

Sur le papier, Thanksgiving est la fête la plus chevaleresque du calendrier américain.
Tu as tout :
• l’hospitalité (on invite ceux qui n’ont nulle part où aller),
• la trêve (pause sur les engueulades politiques, en théorie),
• le petit moment solennel où chacun dit pour quoi il est reconnaissant.

Un gentilhomme, ce jour-là, ce n’est pas le type qui découpe la dinde en mode tuto YouTube.
C’est celui qui :
• repère la personne isolée à table et va lui parler,
• évite de relancer les sujets toxiques,
• aide à servir et à ranger sans attendre des applaudissements.

En version chevalerie, Thanksgiving, c’est :
“Aujourd’hui, je mets les gens avant mon nombril.”

Black Friday : le tournoi des paniers

Mais par contre, le lendemain, décor inverse.
On passe de “je te remercie” à “je refresh la page jusqu’à ce que le stock revienne”.

Black Friday, c’est le tournoi moderne :
• pas de lances, mais des paniers Amazon,
• pas de joutes, mais des files de gens pour une télé 4K,
• pas de blasons, mais des logos de marques.

On ne parle plus de don, mais de deal.
La question n’est plus “qui j’accueille à ma table ?”, mais “qu’est-ce que je peux ajouter de plus dans mon salon ?”.

Le gentilhomme, lui, ne se définit pas par la quantité de cartons livrés le lundi.
Il se demande :
• pour qui j’achète,
• pourquoi j’achète,
• est-ce que ça sert vraiment à quelqu’un, ou juste à flatter mon ego de chasseur de promo.

Le code du gentilhomme pour ce week-end-là

Rester chevaleresque ne veut pas dire boycotter toutes les promos.
Ça veut dire garder une ligne intérieure claire.

Quelques règles simples :
• Tu n’écrases personne pour acheter
Ni en magasin, ni moralement. Pas de pression débile sur la famille pour “profiter de l’offre”.
• Tu peux renoncer
Si tu n’aurais jamais pensé à ce produit sans la promo, c’est probablement non.
• Tu penses aux autres avant de penser au carton
Un vrai gentilhomme repère aussi les besoins des autres, pas seulement ses envies à lui.

Conclusion : ce week-end te grille plus que la dinde

En deux jours, on voit tout :
• Jeudi, comment tu traites les gens autour de ta table.
• Vendredi, comment tu te comportes face à tes pulsions d’achat.

Tu peux être impeccable sur la farce et catastrophique sur la carte bleue.
Ou l’inverse.

Au fond, Thanksgiving + Black Friday, c’est un crash test de noblesse intérieure :
Est-ce que tu es juste un consommateur bien nourri, ou est-ce que tu commences, un peu, à ressembler à un gentilhomme ?

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Jamie Larson
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